La confiance, un ingrédient de l’estime de soi, un ingrédient de la vie !
Le premier sujet de préoccupation des Français ne serait pas le chômage, mais le manque de confiance en soi pour faire face à l’insécurité. Cela touche aussi bien les ados, les jeunes adultes que les retraités ! Chemin faisant, acceptons que le sujet va donc nous coller à la peau notre vie durant !
De plus, l’agacement peut nous gagner lorsque nous ruminons les conseils plus ou moins avisés de gens pourtant bien intentionnés.
C’est si simple ! Tiens donc ! L’incertitude dans ses capacités et le mal-être engendré ne doivent pas être pris à la légère.
Pourquoi donc cette « pôle position » quasi permanente autour de la confiance en soi ?
Le manque de confiance en soi serait donc notre ennemi public numéro 1, ou plutôt notre ennemi privé numéro 1.
Nous pointons facilement un doigt accusateur qui désigne le manque de confiance en soi comme le coupable idéal de nos peurs ou de nos échecs.
– Madame « Confiance en soi », accusée, levez-vous ! Vous êtes soupçonnée d’être trop faible et de venir troubler l’équilibre de l’être humain qui ne cherche que le plaisir de vivre sur Terre !
– Madame « Confiance en Soi », vous n’avez pas assuré votre mission de protection de l’être humain que vous accompagnez depuis sa naissance !
Fort heureusement, pour sa défense, « Confiance en soi » est soutenue par deux témoins qui viennent à la barre : « Amour de soi », « Image de soi ». Son avocat nommé « Estime de soi » plaidera en faveur de la relaxe de « Confiance en soi », au motif qu’elle ne peut être responsable de tous les maux dont on l’accable. La plaidoirie de « Estime de soi » ne serait rien sans les deux comparses précédemment cités.
Blague à part, il faudrait déjà pouvoir définir la Confiance en soi. Beaucoup de gens voient très bien ce que cela représente, mais très peu savent la définir concrètement. Commençons déjà par la confiance, seule. Voici une définition du dictionnaire de l’Académie française : « Espérance ferme que l’on place en quelqu’un, en quelque chose, certitude de la loyauté d’autrui ». Ou encore : « Espérance ferme que les autres placent en vous ; conviction qu’ils peuvent avoir de votre sincérité, de votre dévouement, de votre honnêteté ».
Et le Soi, dans tout ça ?
Le concept de Soi représente ce que nous sommes. Parallèlement, l’Estime de Soi évalue notre niveau de satisfaction ou d’insatisfaction de ce que nous pensons être. Cet écart est bien connu en PNL (Programmation Neuro-Linguistique). Il s’agit de la distance qui sépare l’état présent de l’état désiré. Pour réduire cet écart, qui est souvent la source de nos représentations, la PNL nous invite à travailler sur les valeurs qui nous guident. Celles que nous cherchons à satisfaire en priorité. Quand votre concept de Soi vous conduit à réaliser des actions alignées avec vos valeurs, vous vous sentez heureux du résultat, et vous pouvez alors évaluer ce ressenti sur une autre échelle, celle de l’Estime de soi.
Le concept de Soi serait comme une boussole appliquée sur une carte indiquant qui doit-on être pour avoir le sentiment de réussir ce qu’on croit devoir faire. L’Estime de soi est le résultat d’une évaluation cognitive qui traduit un ressenti en une valeur personnelle.
Une fois arrivé à ce niveau de questionnement, on peut s’interroger, voire même s’inquiéter de cette présence lourde du Soi. Mais peut-on s’en passer, pour se libérer de cette pression que parfois nous nous mettons, ou que nous pouvons aussi nous inventer ? Les psychanalystes ont répondu depuis longtemps à cette question. Nous irions dans le mur à vouloir supprimer le concept de Soi. Le Soi est un repère central. Il nous place dans l’Espace, il fait le lien entre Passé et Futur, entre Nous et les Autres. Le problème ne vient donc pas du concept du Soi dont nous ne pouvons pas nous détacher, mais de son évaluation, de son estimation. Pourquoi valoriser le Soi, comme on valoriserait un bien immobilier ? Y aurait-il une norme ? Ou pire encore, quand va-t-on essayer de classer les humains suivant des critères de A à G, tel un radiateur ?
Notre condition humaine a progressivement amené l’Homo-erectus à estimer le danger pour survivre face à ses prédateurs, son environnement. Ses rencontres avec d’autres bipèdes l’ont contraint à estimer (encore une fois) si le groupe était ami ou rival. Son évolution l’a amené à se déplacer en comparant ses outils, et ses armes pour gagner en efficacité afin de vivre tout simplement. Quelques centaines de milliers d’années plus tard, notre Homo-erectus continue d’estimer en se comparant. Le parcours scolaire en est la preuve. Autrefois, nous avions des Contrôles de connaissances, aujourd’hui nos enfant ont des Evaluations. Et cela continue en entreprise avec l’entretien d’évaluation annuel. « Comparaison n’est raison » dit le proverbe ! La perte d’estime de soi est souvent consécutive à la remise en question d’évaluations de compétences par des jeux de comparaisons qui touchent le savoir être, le savoir-faire, ou le savoir tout court. Et pourtant, chaque individu est d’une grande valeur, et même d’une valeur infinie, simplement déjà parce que le propre d’un être vivant est son caractère unique.